Rapports paysSaison 5

Israël & Palestine [s05e08&09]

Partie I : le contexte

Chiffres clés : 

  • Indice de Paix :
    • Israël : 2.699
    • Palestine : 2.775
  • Indice de diversité religieuse :
    • Israël : 0.5
    • Palestine : 4.5

L’indice de Paix est mesuré par l’institut d’économie et de paix en Australie à l’aide d’une méthodologie qui prend en compte 23 indicateurs et qui donne une note entre 1 et 5 à chaque pays, 1 étant un pays très pacifique et 5 étant un pays très instable. Voici le lien du rapport 2021 : https://www.visionofhumanity.org/wp-content/uploads/2021/06/GPI-2021-web-1.pdf 

L’indice de diversité religieuse est porté par le Pew Research Center aux États-Unis. Il mesure le degré de diversité religieuse dans chaque pays entre 1 et 10, 1 étant un pays très peu divers religieusement et 10 un pays très divers religieusement. Voici le lien du rapport 2020 : https://www.pewresearch.org/wp-content/uploads/sites/7/2014/04/Religious-Diversity-appendix-1.pdf 

La diversité de convictions en Israël : 

Les Israéliens et Israéliennes sont aujourd’hui environ à 74 % juifs et juives. Les musulman·es sunnites représentent un peu moins de 20 % de la population et 3% des personnes ne s’identifient pas à une religion. Enfin, 2% des Israéliens et Israéliennes sont chrétien·nes et un peu plus de 1% sont druzes. Alors, que se cache-il derrière ces chiffres ? 

Loin d’être uniforme, la population juive en Israël peut être divisée tant en termes de pratiques religieuses qu’en termes d’origines ethniques. Pour la diversité des pratiques, on peut répartir les Israélien·nes en quatre groupes. 

Les Haredi, les ultra-orthodoxes qui représentent 14 % des juifs et des juives, sont très religieux. Ce groupe est par exemple exempté d’armée et les hommes Haredi étudient souvent les textes religieux juifs. 

Les Dati,  les orthodoxes, représentent 16 % des juifs et des juives et sont orthodoxes : ils et elles suivent les rites à la lettre mais sont plus intégré·es dans la société moderne israélienne. 

Les Masorti, les traditionnel·les représentent environ 25% des juifs et juives : ils et elles sont pratiquant·es et plus progressistes bien que ce groupe soit assez hétérogène.

Enfin les Hiloni représentent 45% des juifs et juives et ne sont pas religieux donc laïcs. 

Les personnes les plus éloignées socialement sont donc les Haredi et les Hiloni. D’après une enquête du Pew Research Center, les Haredi, ultra-orthodoxes pensent à 89% que la loi juive, la halakha, devrait gagner sur la démocratie tandis que les Hiloni pensent à 89% l’inverse. Cette division par la pratique religieuse est donc très liée à la politique. 

On peut aussi comprendre la diversité du judaïsme en Israël grâce à l’origine culturelle des habitant·es. Pour citer quelques exemples de groupes, on trouve par exemple en Israël :

  • Des juifs et juives ashkénazes d’Europe de l’Est, arrivé·es avant et après la Shoah
  • Des juifs et juives séfarades qui sont arrivé·es d’Afrique du Nord, 
  • Des juifs et juives Mizrahim qui viennent du Moyen-Orient, du Yémen, d’Afrique du Nord, du Caucase, d’Asie centrale et de l’Inde. 
  • Des juifs et juives éthiopien·nes ou « Beta Israël » qui ont pour la plupart émigré en Israël et ont vécu pendant des siècles dans le nord de l’Éthiopie. 

Il y a un lien d’après le Pew Research Center entre origine culturelle et pratique. Par exemple, les Sépharades et les Mizrahim sont généralement plus religieux que les Ashkénazes. 

La majorité des musulman·es en Israël sont sunnites, avec une minorité Ahmadiyya. On peut décomposer la population musulmane en termes de pratique : 31% sont très pratiquant·es, 57% pratiquant·es traditionnel·les et 11% laïcs. On peut aussi répartir les musulman·es en termes ethniques. Ils et elles sont majoritairement palestinien·nes. Ils et elles peuvent être des bédouins d’Israël ou encore appartenir à une petite communauté circassienne composée de musulman·es sunnites déraciné·es du Caucase du Nord à la fin du XIXe siècle. De plus petites populations de musulman·es kurdes, roms et turcs vivent également en Israël. Si les musulman·es vivant en Israël, dans l’ensemble, sont plus religieux que les juifs et juives israélien·nes, ils et elles sont moins religieux que les musulman·es vivant dans de nombreux autres pays du Moyen-Orient.

En 2021, d’après le bureau des statistiques israéliens, Israël compte 182 000 chrétien·nes, soit environ 1,9 % de sa population totale. Onze Églises différentes sont reconnues par Israël. Parmi les chrétien·nes, 76,7% sont des arabes chrétien·nes qui représentent 7% de l’ensemble de la population arabe d’Israël. La majorité des Arabes chrétien·nes (70,6 %) vit dans le nord d’Israël. 23,3% des chrétiens israéliens ne sont donc pas arabes. Il s’agit essentiellement de chrétien·nes ayant immigré en Israël avec un conjoint juif ou né·es en Israël. On trouve également des Araméen·nes, chrétien·nes maronites, qui bénéficient d’une définition ethnique spécifique pour l’état civil. Il existe aussi des chrétien·nes qui ne sont pas israélien·nes mais étrangers, comme des réfugié·es ou des migrant·es mais aussi des membres de congrégations religieuses. 

La religion druze est issue de l’islam, et plus particulièrement d’un chiisme avec l’islam ismaélien. Le bureau des statistiques israéliens estime que 149 000 druzes vivent en Israël. La scission entre druzes et ismaéliens se produit au début du XIe siècle. La thèse de la divinité du calife et la philosophie grecque, socle de la religion druze,  font scandale dans le monde musulman. En Israël, les druzes sont actifs dans la vie publique et soumis au service militaire.

La diversité de convictions en Palestine : 

En Palestine, en Cisjordanie occupée, à Jérusalem-Est et à Gaza, 98% de la population serait musulmane et 2 % de la population chrétienne sur environ 5 millions d’habitant·es. Il y a environ 700 juifs et juives samaritain·es et quelques juifs et juives karaïtes qui se considèrent Palestinien·nes.

Les Palestinien·nes sont, très majoritairement, des musulman·es sunnites. L’arrivée de l’Islam dans la région peut être datée de 638. Le calife Omar (634-644), annexe les territoires de Syrie et de Palestine. Jérusalem tombe après deux ans de siège. Les premiers musulman·es, des Arabes de la péninsule arabique, commencent à s’y installer. Comme pour les juifs et juives en Israël, on peut diviser les musulman·es en termes de pratiques régulières ou non de l’islam. On peut distinguer les populations des grandes villes généralement moins pratiquantes comme à Ramallah, des populations plus conservatrices au sein des villages .

Les chrétien·nes en Palestine sont donc une minorité. À Bethléem, il y aurait encore environ 11 % de chrétien·nes. Leur nombre est en déclin depuis quelques décennies du fait de leur émigration ou exil en dehors de Palestine. D’après la chercheuse à l’EHESS Sossie Andezian, cela est dû à plusieurs raisons : “l’arrêt du processus d’Oslo, la construction du mur de séparation, l’opposition entre le Fatah et le Hamas et leurs effets sur la situation économique et les conditions de vie.” 

Les Samaritain·es sont quelques centaines et les karaïtes quelques milliers. Ces derniers appartiennent à un judaïsme qui refuse la Torah orale et ils et elles ont seulement les cinq  livres de la Torah (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome). Les Samaritain·es se nomment eux-mêmes les Shomerim, les « gardiens », et se disent détenteurs de la véritable tradition biblique. En Cisjordanie, les Samaritain·es sont détenteurs de trois papiers d’identité : israéliens, palestiniens et jordaniens depuis que le roi Hussein leur a fait don du terrain sur le mont Garizim où ils et elles ont construit le village de Kiryat Luza.

Dates clés :

  • 1948 – 1949 : Nakba, guerre d’indépendance, création de l’État d’Israël
  • 1967 : guerre des 6 jours 
  • 1973 : guerre de Kippour et guerre de ramadan
  • 1978 : Les accords du Camp David
  • 1987 – 1993 : Première Intifada
  • 1993 : Accords d’Oslo
  • 2000 – 2005 : Deuxième Intifada
  • 2009 : Opération plomb durci
  • 2014 : La guerre de Gaza 
  • 2021 : United Intifada

Notre terrain d’étude :

Chiffres globaux :

  • 8 villes étudiées : Tel Aviv, Jaffa, Lod, Kyriat Tiv’on, Jérusalem, Bethléem, Ramallah, Haïfa
  • Saison 1 en juillet 2013
  • Saison 2 en septembre 2015
  • Saison 3 en août 2017
  • Saison 4 en octobre 2019
  • Saison 5 du 28 mars au 26 avril 2022 : 24 entretiens avec 27 personnes dont 18 femmes et 9 hommes, 19 observations.
  • 17 organisations israéliennes et palestiniennes
  • 36  bonnes pratiques recensées 

Entretiens :

  • Angela de Women Wage Peace : Women Wage Peace est une organisation rassemblant des femmes israéliennes, juives et palestiniennes, de différentes religions dans plusieurs villes israéliennes. Elles revendiquent près de 47000 membres. Elles organisent des marches pour la paix et 
  • Ruth et Adam d’Abraham Initiatives, organisation de la ville de Lod sur le rapprochement des populations dans cette ville mixte.
  • Lital et Mona de Mahapach-Taghir, organisation juive et palestinienne, féministe, agissant pour les populations précaires.
  • Liv, chercheuse de l’université Ben Gurion sur la notion d’espoir dans les initiatives de paix, notamment “Standing up together” et “Women Wage Peace”. 
  • Rachel de Zochrot, organisation de sensibilisation à la Nakba, aux 531 villages détruits et aux populations déplacées.
  • Safaa de Women in Jaffa, café de rencontres entre personnes de différentes religions et de promotion de la culture palestinienne par l’empowerment économique des femmes.
  • René Troccaz, consul général de France à Jérusalem et Luc Pareydt, conseiller aux affaires religieuses du consulat de France à Jérusalem.
  • Robi de Parents Circle, organisation de familles israéliennes et palestiniennes ayant perdu un membre pendant le conflit, depuis 1948.
  • Rivka de Lissan, association d’empowerment des femmes par l’apprentissage de l’hébreu.
  • May de Eretz Lekoulam, organisation qui pense une solution au conflit par l’établissement d’une confédération palestinienne et israélienne.
  • Rav. Tamar de la communauté Tzion, une communauté inclusive qui dépasse les différentes dénominations juives et qui crée des liens avec des communautés d’autres religions.
  • Bitya, guide à Ir Amim, organisation de sensibilisation à la situation d’inégalités entre les territoires et les populations à Jérusalem Est. 
  • Avital de Jindas, entreprise d’urbanisme qui a pour mission de recréer du lien et de la justice entre les populations israéliennes juives et palestiniennes de Lod. 
  • Daniel et Nadine de Jérusalem Intercultural Center qui travaille sur les liens interculturels entre les différentes communautés de Jérusalem.
  • Wisam du centre culturel de Ramallah qui travaille sur la promotion de la culture palestinienne et le développement économique palestinien.
  • Emili de Taghyeer, organisation de leaders locaux pour la paix et le changement en Palestine.
  • Tarek de Wi’am, le centre palestinien de transformation du conflit qui souhaite améliorer la qualité des relations et promouvoir la paix, la justice, la culture de l’acceptation et la réconciliation au sein de la communauté.
  • Daniel de Mosaika, une organisation qui fait de la médiation interreligieuse de haut niveau.
  • Hanan de Roots – Shorashim – Judur, une organisation qui rassemble des Palestiniens et des “settlers” (colons) israéliens en Cisjordanie.
  • Sama et Ariane du centre Bahaï de Haïfa 
  • Fida Nara Tabony de Shatil
  • Yehuda du mouvement vision qui organise des ateliers thérapeutiques autour des différents narratifs palestiniens et israéliens avec des personnes qui ont été violentes dans leur engagement.
  • Michael Menkin, cofondateur de Breaking the Silence, organisation d’anciens soldats ayant servi en territoires palestiniens occupés qui dénonce les méfaits de l’occupation et l’oppression des Palestiniens.

Observations 

  • Office de Shabbat in Neve Tzedek (synagogue masorti)
  • Messe catholique à Jaffa
  • Visite du village détruit de al-Shaykh Muwannis avec Combatants for Peace 
  • Procession du Dimanche des Rameaux
  • Visite de “South Hebron Hills” avec Breaking the Silence
  • Iftar et concert au centre Feel Beit
  • 3 jours de retraite au couvent des soeurs bénédictines 
  • Seder dans la famille de Naomi Rosen à Nahlaot
  • Visite du mémorial Yad Vashem
  • United/Divided : a geo-political tour of East Jerusalem – Association Ir Amim
  • Bethléem : Visite église de la Nativité, Milk Grotti church et mosquée d’Omar
  • Iftar à Sheikh Jarrah
  • Événement “Le rôle des religions dans le conflit” à la maison d’Abraham
  • Shabbat dîner dans la famille de Bitya
  • Tour du quartier de Sheikh Jarrah avec Saleh, un habitant
  • Soirée Mimouna organisée par l’association Koulna

Nos découvertes et apprentissages :

Notre étape en Israël et Palestine était une des plus cruciales et difficiles de notre tour du monde. La région cristallise les enjeux de violences, de colonisations, de guerres et de conflits avec des éléments politiques, historiques, religieux et ethniques. La région a aussi un large retentissement en France et sur le monde interreligieux dans le monde. 

Tout d’abord, l’un des sujets majeurs que nous avons souhaité aborder concerne le leadership des femmes dans les processus de paix. Quand on pense paix en Israël et en Palestine, on pense aux accords d’Oslo ou aux accords de Camp David et les femmes semblent avoir été oubliées dans l’équation. Alors, comment les femmes investissent-elles les initiatives de paix sur ce terrain ? Ensuite, la question des mémoires plurielles nous passionne. Dans la région, il y a deux récits nationaux a priori contradictoires. Alors, comment les initiatives de paix essaient de reconstruire un récit créateur de commun avec ces mémoires blessées ? Enfin, bien entendu, on ne peut pas parler de ce conflit et de la paix sans parler des frontières. Entre celles dessinées en 48, 67, les zones A, B, C en Cisjordanie, Gaza et bien-sûr les frontières invisibles au sein des villes mixtes comme à Lod, comment les initiatives de paix perçoivent-elles ces frontières ? Quelles solutions innovantes ont-elles à proposer ? 

Nous avons appris beaucoup de cette étape, et si nous ne revendiquons pas l’exhaustivité sur la situation, nous souhaitons vous partager nos apprentissages. De l’ensemble de nos entretiens, nous observons que le conflit n’est pas religieux, cela peut paraître évident, mais il est souvent présenté comme un conflit entre personnes juives et musulmanes, nous souhaitons donc affirmer que la question israélo-palestinienne va bien au-delà des religions. Néanmoins, le fait religieux joue un rôle essentiel dans les différents narratifs, et il est nécessaire d’en avoir une connaissance fine afin de lutter contre celles et ceux qui l’instrumentalisent à d’autres fins.

Beaucoup d’activistes pour la paix et la justice, notamment “séculiers”, ne souhaitent pas utiliser l’outil interreligieux considérant que ce n’est pas le sujet ou que le sujet est au contraire utilisé comme écran de fumée des vrais sujets, ils et elles le voient comme de “l’interfaith washing” (similaire au greenwashing). L’interreligieux peut être cependant utilisé dans des sphères de haut niveau et de pouvoir provoquer une rencontre qui n’aurait jamais dû avoir lieu comme dans l’action de Mosaica.

Nous avons aussi beaucoup discuté avec les activistes des solutions à la situation actuelle qui n’est plus tenable pour personne et en particulier pour les populations palestiniennes. Les activistes ne sont pas optimistes, pour la plupart elles et ils sont cyniques sur la situation, ils et elles ont en revanche toutes et tous de l’espoir car ils et elles chérissent une vision de ce que pourrait être l’idéal auquel ils et elles aspirent. Les activistes ne sont pas tout·es aligné·es sur la solution, nous avons entendu parler de confédération, de fédération, d’état binational, d’état unique, pour beaucoup la solution à deux état n’est pas viable et ne saurait donner lieu à une solution juste pour l’ensemble des populations. 

Enfin, les différentes parties prenantes n’ont pas le même préalable à la résolution de conflit et à la construction de la paix : beaucoup de Palestiniens souhaitent la reconnaissance de leur oppression et l’arrêt de l’occupation, beaucoup d’Israéliens souhaitent pouvoir rencontrer les Palestiniens pour pouvoir leur faire confiance.

Les organisations israéliennes et palestiniennes : 

  • Women Wage Peace, WWP (Femmes font la paix)
  • Abrahamic Initiatives (les initiatives d’Abraham)
  • Mahapach-Taghir (changement)
  • Zochrot (se souvenir)
  • Women in Jaffa
  • Parents Circle Forum Families (Le Forum des familles du Cercle)
  • Lissan (Langues)
  • Eretz Lekoulam (Un terre pour tout·es)
  • Sister communities (communautés soeurs)
  • Ir Amim (Ville des Nations ou Ville des Peuples)
  • Jindas
  • The Jerusalem InterCultural Center, JICC (le centre interculturel de Jérusalem)
  • Wi’am, le centre palestinien de transformation des conflits
  • Mosaica
  • Roots, Shorashim, Judur
  • Shatil
  • Feel Beit

Les bonnes pratiques recensées : 

  1. Organisation israélienne et palestinienne
  2. Marches pour la paix
  3. Grève de la faim
  4. Rencontres
  5. Cercles thématiques
  6. Education for a Shared Society (éducation pour une société partagée)
  7. Safe Communities (communautés de confiance)
  8. Shared Cities (villes partagées)
  9. Media as a Shared Space (les médias comme espace partagé)
  10. Policy (politiques)
  11. Communauté d’apprentissage
  12. Groupe de femmes non-mixtes
  13. Collecte de données, de témoignages et d’informations sur la Nakba
  14. Sensibilisation aux différents narratifs
  15. Tours des villages détruits
  16. Campagnes d’affichages
  17. Travail de mémoire
  18. Café mixte
  19. Événements interreligieux
  20. Ateliers en milieux scolaires
  21. Conférences
  22. Commémorations
  23. Ateliers d’apprentissage des langues
  24. Travail autour d’une solution aux violences
  25. Sister communities (communautés soeurs)
  26. Visites guidées
  27. Urbanisme 
  28. La compétence culturelle à l’échelle de la ville
  29. Engagement communautaire interculturel
  30. Camps de jeunes
  31. Dialogue interreligieux de haut niveau
  32. Médiations
  33. Iftar partagé
  34. Accompagnement
  35. Formations
  36. Performances artistiques

Liste des productions :

  • Article “Lutter contre l’effacement de l’autre”
  • Article “Avancer à petits pas en terrain miné”
Abonnez-vous à notre newsletter