PortraitsSaison 5

Lutter pour les droits fondamentaux de la personne humaine – Elie, Annie et Bernard – LDHC

Un accueil chaleureux

Premier entretien en Calédonie, et nous voilà déjà dans le bain ! On rencontre Annie, Élie et Gérard dans les locaux de la Fédération des Oeuvres Laïques (FOL) au cœur de Nouméa. Elles et ils nous parlent de la Ligue des Droits de l’Homme, de ses débuts et de son combat pour les droits de la personne humaine !

La LDH est créée en 1999 au lendemain des accords de Nouméa. À ce moment, elle est créée comme une association à part entière et non antenne de la LDH française. La ligue regroupe quelques dizaines de membres. La LDH fonctionne notamment par commission. Une des commissions les plus actives est celle sur la prison. Les conditions de détention de la prison de Nouméa sont absolument inhumaines. En effet, pour 240 places, plus de 600 détenus y sont enfermés. Ils vivent dans 9 mètres carrés à 4. La LDH envoie donc des bénévoles proposer des activités aux détenus et fait du plaidoyer auprès du gouvernement pour changer ces conditions. Une autre commission travaille sur les questions de racisme, de genre et de discriminations. Elle intervient lorsqu’elle est sollicitée et qu’un cas grave de discrimination est prouvée. Elle fait en sorte que ce cas soit médiatisé et géré par la justice. La LDH a  gagné un procès contre une boîte de nuit qui ne laissait pas entrer les personnes kanak. Il existe aussi la commission pédagogique et la celle sur l’égalité sociale.

L’outil interreligieux au sein de la LDH

Pour amplifier son action, la LDH utilise l’outil interreligieux et sollicite les responsables de lieux de culte pour signer des appels au calme ou pour réaliser des médiations notamment lors de dialogues sociaux au sein des usines.  Par exemple, la LDH a proposé à différents leader religieux de signer une tribune pour désamorcer les tensions dans le sud de l’île au sein d’une usine de nickel.

Parfois on est mal vu mais on s’en fiche. Je pense qu’on doit toujours mettre en avant les droits de la personne humaine.

Élie

Elie, Bernard et Annie ont été enseignant·es toute leur vie. Dans leurs yeux, on peut lire un attachement profond et sincère aux droits humains ! 


A warm welcome

First interview in Caledonia, and we are already in the bath! We meet Annie, Élie and Gérard in the offices of the Fédération des Oeuvres Laïques (FOL) in the heart of Nouméa. They tell us about the League of Human Rights, its beginnings and its fight for human rights!

The LDH was created in 1999 in the aftermath of the Nouméa Accords. At that time, it was created as a separate association and not as a branch of the French League of Human Rights. The league gathers a few dozen members extremely engaged in different actions.The LDH functions notably by commission. One of the most active commissions is the one on prison. The conditions of detention in the Noumea prison are absolutely inhuman. Indeed, for 240 places, more than 600 prisoners are locked up there. They live in 9 square meters with 4 people. The LDH therefore sends volunteers to propose activities to the prisoners and makes pleas to the government to change these conditions. Another commission works on issues of racism, gender and discrimination. It intervenes when it is requested and when a serious case of discrimination is proven. It ensures that this case is publicized and handled by the justice system. There is also the pedagogical commission and the one on social equality.

Interfaith within the LDH

To amplify its action, the LDH uses the interreligious tool and solicits the leaders of places of worship to sign appeals for calm or to carry out mediations notably during social dialogues within factories.

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