PortraitsSaison 5

Permettre la rencontre à l’échelle internationale de jeunes engagé·es – Sarah

Son parcours

(English version below ) Sarah a 29 ans, elle est née dans l’interreligieux puisque ses parents notamment son père, prêtre anglican, y étaient très engagé·es. Sarah a non seulement adopté cet héritage mais l’a aussi transformé en allant beaucoup plus loin ! Son engagement a commencé à l’âge de 7 ans lorsqu’elle a allumé des bougies lors du parlement des religions qui a eu lieu en 1999 au Cap, elle a participé à l’âge de 15 ans à un camp de jeunes de différentes convictions, ce moment est alors un déclic pour elle. À cette époque, Sarah devient une activiste pour plus de justice et de paix, en particulier au Cap, ville multiculturelle en raisons de l’histoire de l’esclavage et de la colonisation. Sarah est la plus jeune directrice associée de URI, réseau international partenaire d’InterFaith Tour ! Elle est aussi facilitatrice et formatrice au sein des de camps de jeunes auxquels elle a participé plus jeune ! Sarah est une véritable connectrice, elle met continuellement en lien des personnes très différentes et nous avons pu bénéficier de son pouvoir de rassemblement !En plus de cet engagement hors pair, Sarah nous a proposé d’être hébergée chez sa maman pendant toute la durée de notre séjour au Cap, Sarah est devenue une de nos sœurs d’engagement, une rencontre qui restera gravée dans nos mémoires !

Son action

Notre rencontre avec Sarah, Xola, Babalwa, Loren, Izzy et Imaad, les facilitateurs et facilitatrices de MSYIIP – The Marlene Silbert Youth Interfaith Intercultural program, restera gravée dans nos mémoires !Chaque année, Cape Town Interfaith Initiative (CTII) sélectionne des élèves de 15-16 ans de 9 écoles différentes du Cap, dans des quartiers très différents tant au niveau culturel que social, afin de participer à un programme d’un an à caractère interreligieux et interculturel. En partenariat avec l’organisation Gold (Giving Opportunities to Leaders), ce programme permet aux participant·es de se rencontrer en profondeur tout au long de l’année puis sur un camp d’été sur plusieurs jours. La pédagogie du camp aborde les questions d’identité, d’altérité, de leadership. Les outils éducatifs sont nombreux et innovants. Les facilitateurs et facilitatrices utilisent notamment le jeu des épingles pour aider les participant·es à prendre conscience des différences de privilèges dans le groupe. Par exemple, après avoir été participante, Sarah est devenue facilitatrice et contribue encore aujourd’hui à innover sur la pédagogie proposée au sein de camp. Elle fut bouleversée par un camp d’été de jeunes auquel elle a participé lorsqu’elle avait 15 ans et c’est là qu’elle décide de faire de l’interconvictionnel un outil d’engagement.

Sa vision

Sarah a déjà 15 ans d’expérience dans l’interreligieux et l’interconvictionnel ! Elle nous a partagé beaucoup de ses réflexions, ses actions et ses bonnes pratiques ! Avec elle on a énormément appris. Comme elle le dit, Sarah considère que l’interreligieux est un moyen, ce n’est pas un but en soi. Le but, l’objectif de tout engagement c’est la justice, c’est de répondre aux défis du monde, c’est d’en prendre conscience puis de réduire les inégalités. Selon Sarah, l’interreligieux est le moyen parfait car il permet de le faire tout en créant des amitiés, des relations sincères et des espaces de confiance pour une société plus juste tout en étant plus inclusive. Pour Sarah, plus les relations entre les personnes sont fortes, plus important est l’impact ! Les camps de jeunes interconvictionnels auxquels elle a participé et qu’elle a également organisés travaillent principalement sur les questions d’identité, de création de liens entre des personnes et de leadership. Si elle considère que ces camps sont vraiment des puits à impact et que c’est là que la transformation est la plus forte, elle interroge le modèle pour qu’il soit le plus efficace possible. Elle se demande notamment pourquoi mettre  dans un même endroit des personnes qui vivent de profondes inégalités, certaines avec d’importants privilèges, elle pose une  question essentielle « à qui bénéficient ces rencontres ? » 


Her trajectory

Sarah is 29 years old, she was born into interfaith since her parents especially her father, an Anglican priest, were very involved in it. Sarah has not only adopted this heritage but has also transformed it by going much further! Her commitment began at the age of 7 when she lit candles at the Parliament of Religions that took place in 1999 in Cape Town, she participated at the age of 15 in a camp of young people of different convictions, this moment is then a trigger for her. At that time, Sarah became an activist for more justice and peace, especially in Cape Town, a multicultural city because of the history of slavery and colonization. Sarah is the youngest associate director of URI, InterFaith Tour’s international partner network! She is also a facilitator and trainer at the youth camps she attended when she was younger! Sarah is a true connector, she continually connects very different people and we were able to benefit from her power to bring people together! In addition to this outstanding commitment, Sarah offered to host us at her mom’s house for the duration of our stay in Cape Town, Sarah became one of our commitment sisters, a meeting that will remain in our memories!

Her action

Our meeting with Sarah, Xola, Babalwa, Loren, Izzy and Imaad, the facilitators of MSYIIP – The Marlene Silbert Youth Interfaith Intercultural program, will remain in our memories! Each year, Cape Town Interfaith Initiative (CTII) selects 15-16 year old students from 9 different schools in Cape Town, in very different neighborhoods, both culturally and socially, to participate in a year-long interfaith and intercultural program. In partnership with the organization Gold (Giving Opportunities to Leaders), this program allows the participants to meet in depth throughout the year and then on a summer camp over several days. The camp’s pedagogy addresses issues of identity, otherness and leadership. The educational tools are numerous and innovative. The facilitators use the pin game to help participants become aware of the differences in privilege within the group. For example, after being a participant, Sarah became a facilitator and still contributes today to innovate the pedagogy proposed within the camp. She was overwhelmed by a summer youth camp she attended when she was 15 years old and it was there that she decided to make interfaith a tool for engagement.

Her vision

At only 29 years old, Sarah already has 15 years of experience in interfaith and interconvictional work! She shared with us many of her reflections, actions and good practices! With her we learned a lot.As she says, Sarah considers interfaith as a means, it is not a goal in itself. The goal, the objective of any engagement is justice, it is to respond to the challenges of the world, it is to become aware of them and then to reduce inequalities. According to Sarah, interfaith is the perfect way to do this while creating friendships, genuine relationships and spaces of trust for a more just and inclusive society. For Sarah, the stronger the relationships between people, the greater the impact! The interfaith youth camps she has participated in and also organized work primarily on issues of identity, connecting people and leadership. While she sees these camps as truly impactful wells and where the transformation is strongest, she questions the model to make it as effective as possible. In particular, she questions why put people who are experiencing profound inequalities, some with different needs, in the same place.

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